En 2003 au Timor oriental. J'y ai entendu un jeune homme chanter à la guitare. Il chantait ainsi : « Mes chers amis. Mes chers dirigeants. La Terre connaît nos erreurs ».

Pendant l'occupation militaire par l'Indonésie, il était très dangereux de chanter des paroles engagées politiquement. Les gens chantaient cette chanson discrètement à l'époque.
Même après mon retour au Japon, je ne savais pas pourquoi mais sa chanson résonnait sans cesse dans ma tête.J'ai finalement décidé d'aller le revoir.
J'ai pénétrée au fin fond de l'île du Timor, où les gens vivaient en harmonie avec leur terre natale et ses esprits. Sous le soleil brillant, j'ai retrouvé de beaux sourires éclatants. Et j'ai vu cette fois les ravages de la guerre, causée par des business pour les abondantes ressources naturelles de l'île. Tout au milieu des flammes des bombardements, les gens s'entre-aidaient, vivaient ensemble dans le respect de la terre.

Parler à la nature, danser en rond... Leur vie et leurs sourires m'ont donné une impression de nostalgie, et m'ont poussé à m'interroger sur mon pays-------